Fragiliser, abolir le patriarcat pour un monde plus égalitaire



lun. 15 mai
|Nantes
GHIZLANE MAMOUNI AVOCATE MAROCAINE RENCONTRE DE FEMMES AUTOUR DE LA MOUDAWANA
La Mudawana impacte la vie des femmes marocaines jusque sur le territoire français. . Ghizlane Mamouni rencontrera des femmes marocaines soucieuses de comprendre comment cette loi les impacte et comment au Maroc la mobilisation persiste et s'accentue pour la modification de la Moudawana

Heure et lieu
15 mai, 14:00 – 17:00
Nantes, 5 Rue Auguste Renoir, 44100 Nantes, France
À propos de l'événement
Copié-collé - Courrier internationale du 3 avril 2023 - https://www.courrierinternational.com/article/droits-des-femmes-au-maroc-une-reforme-du-code-de-la-famille-qui-divise-la-societe
Fin juillet 2022, à l’occasion de la fête du trône, le roi Mohammed VI a consacré une large part de son discours aux droits des femmes et appelé à une réforme du code de la famille pour instaurer plus d’égalité entre les femmes et les hommes. Mais le souverain, “commandeur des croyants”, doit manœuvrer avec une société marocaine conservatrice. Droits des femmes.Au Maroc, une réforme du code de la famille qui divise la société Fin juillet 2022, à l’occasion de la fête du trône, le roi Mohammed VI a consacré une large part de son discours aux droits des femmes et appelé à une réforme du code de la famille pour instaurer plus d’égalité entre les femmes et les hommes. Mais le souverain, “commandeur des croyants”, doit manœuvrer avec une société marocaine conservatrice. Courrier internationalRéservé aux abonnés Publié le 03 avril 2023 à 09h50 Lecture 2 min. Un rassemblement pour défendre les droits des femmes, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, à Rabat, au Maroc, le 8 mars 2023. Photo ABU ADEM MUHAMMED/Anadolu Agency/AFP
Ordonnée par le roi en personne à l’occasion de la fête du trône, le 30 juillet 2022, la réforme du code de la famille, appelé Moudawana, est portée par le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, indique le site d’information marocain TelQuel.
Même si ses contours ne sont pas encore clairement définis, cette future réforme agite et divise déjà la sphère politique : les féministes souhaiteraient que la réforme fasse sauter les verrous d’une société conservatrice tandis que les islamistes, hermétiques à la question de l’égalité dans l’héritage, se succèdent dans les médias pour promouvoir leur position.
Copié-collé Aujourd'hui le Maroc 8 mars 2023 - https://aujourdhui.ma/societe/code-de-la-famille-une-reforme-sans-precedent
Appel à un débat public Suite au discours royal, les associations des droits des femmes ont appelé au lancement d’un dialogue incluant toutes les parties concernées pour entamer cette importante réforme. L’Association démocratique des femmes du Maroc estime qu’une révision globale du Code de la famille représente un enjeu de taille et un défi à relever au regard des avancées constitutionnelles et des engagements du Maroc auprès de la communauté internationale en matière d’effectivité des droits des femmes. Ainsi, une refonte globale de la Moudawana sera en mesure de combler les lacunes, remédier aux défaillances et contradictions de certaines dispositions, l’ADFM cite principalement le mariage des mineures qui s’est aggravé au cours des dernières années en se référant aux statistiques publiées par le ministère de la justice.
L’Association dénonce ce phénomène qui est encore largement répandu au Maroc. La situation est d’autant plus alarmante que des juges continuent de donner des autorisations de mariages sans se soucier des conséquences de tels actes. S’agissant du partage des biens en cas de divorce, l’association juge que «la non-obligation de joindre au contrat de mariage l’annexe définissant les modalités du partage des biens acquis pendant le mariage a plongé de nombreuses femmes dans la pauvreté extrême malgré leur contribution dans la constitution du patrimoine familial et le temps accordé à l’entretien et à l’éducation des enfants».
De plus, elle pointe du doigt les problèmes liés à la garde des enfants. «La tutelle légale sur les enfants est une discrimination notoire envers les femmes. Alors que le texte actuel prône l’égalité en droits et en responsabilités entre les hommes et les femmes, la tutelle légale est attribuée uniquement au père ; la mère perd la garde de ses enfants en cas de remariage et une femme divorcée qui a la garde de ses enfants a besoin de l’autorisation du père, souvent absent, pour entamer les nombreuses procédures administratives relatives à l’éducation, la santé et la scolarisation de l’enfant», explique la même source. De son côté, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) revendique une révision « ambitieuse» du Code de la famille, en conformité avec la Constitution et en accord avec les conventions internationales ratifiées par le Maroc.
S’agissant de la tutelle des enfants, le Conseil rappelle que les femmes ne peuvent être tutrices de leurs enfants. Dans les faits, la mère a la garde exclusive des enfants par défaut, sauf cas particuliers, et le père est considéré comme l’unique tuteur légal des enfants. De plus, le droit de se remarier est sanctionné pour les femmes par la perte de la garde des enfants, sauf dans des cas exceptionnels. Concernant le mariage précoce, le CESE note que cette pratique continue à faire l’apanage du pouvoir discrétionnaire des juges. Le Conseil estime qu’elle doit être abolie en vertu de l’intérêt supérieur de l’enfant garanti par la Constitution et les conventions internationales ratifiées par le Maroc, notamment la CIDE et la CEDAW.
Pour ce qui est des biens acquis durant la vie conjugale, le Conseil considère que le partage des biens entre époux, en cas de divorce ou de décès du conjoint, constitue un point à faire évoluer dans la juridiction. Pour lutter contre ces discriminations qui portent atteinte aux droits et libertés des femmes, le Conseil avait revendiqué l’ouverture un débat public ouvert, pluriel et responsable.
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RENCONTRE DE GHIZLANE MAMOUNI
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Participation à une rencontre et à des échanges avec l'avocate marocaine Ghizlane Mamouni
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